Le Rendez-vous de Rangoon
Thérèse est animatrice à la télé.
À trente-trois ans, lasse des faux-semblants, des préjugés et de la superficialité de la vie parisienne, elle décide de tout plaquer et prend un billet pour le bout du monde. Le bout du monde, pour elle, c’est la Birmanie.
Roman d’amour, de fantasme, de mystère, de politique, de bouddhisme et d’introspection, Le Rendez-vous de Rangoon est aussi une mise en perspective de la vie parisienne, au bout de laquelle Thérèse conclut :
« J’aimerais rester dans ce pays où la seule ambition est la survie. »
Le Rendez-vous de Rangoon est le quatrième roman d’Evelyne Dress.
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Vous le savez, je connais Evelyne Dress depuis quelques années. Je n’ai cependant découvert son quatrième roman qu’après en avoir lu plusieurs autres.
J’ai eu du mal à détacher sa personnalité de celle du personnage principal, Thérèse, qui, même si elle est présentée comme une animatrice de la télévision, a des traits de caractère si proches de ceux que je connais d’Evelyne que je ne peux pas croire qu’il ne s’agit pas d’elle. Vous devinerez que ma lecture n’en fut que plus agréable.
J’ai eu du mal à détacher sa personnalité de celle du personnage principal, Thérèse, qui, même si elle est présentée comme une animatrice de la télévision, a des traits de caractère si proches de ceux que je connais d’Evelyne que je ne peux pas croire qu’il ne s’agit pas d’elle. Vous devinerez que ma lecture n’en fut que plus agréable.
À trente-trois ans, lasse des faux-semblants, des préjugés et de la superficialité de la vie parisienne, cette femme encore jeune et sans enfant, décide de tout plaquer. Elle prend un billet pour le bout du monde. Elle atterrit en terre inconnue, la Birmanie, où elle a accepté de remplir une mission risquée, celle de remettre une importante somme d’argent à Aung San Sur Kyi, Prix Nobel de la Paix, fraichement sortie de prison.
Ce livre est d’abord un voyage dans les profondeurs d’un pays dont j’ignorais les spécificités, ce qui, alors que nous sommes bouclés en France et soumis à des restrictions de liberté, apporte une belle bouffée d’oxygène.
C’est aussi une démonstration politique, bien que tempérée, qui résonne hélas encore cependant avec l’actualité des derniers jours, et une analyse comparative appliquée des grands principes religieux, sans pour autant être donneur de leçon. Comme Marc, un des personnages du roman, on aimerait comprendre pourquoi les hommes n’arrivent pas à s’entendre, alors que leurs principes de vie sont les mêmes quelle que soit leur religion, leur culture, leur couleur de peau ou leur philosophie (p. 276). C’est enfin également un roman d’amour (comment pourrait-il en être autrement ?).
La carte et la liste des personnages aident à suivre les différents périples de l’héroïne dans ce pays où la seule ambition est la survie. Les chapitres défilent à un rythme soutenu, tissant une histoire incroyable (très bien documentée comme en témoigne l’imposante bibliographie figurant en annexe) ponctuée de petites touches d’humour avec la liberté de ton si plaisante à laquelle Evelyne aura habitué son lectorat.
Jusqu’au bout nous pourrons hésiter à désigner quel est le personnage que Thérèse va rencontrer dans Le rendez-vous de Rangoon : une dissidente, un homme, ou en enfant, à moins que ce ne soit surtout au devant d’elle-même qu’elle progressera.
Elle aura longuement balancé entre deux hommes mais elle n’aura aucune hésitation à devenir mère d’un seul enfant. Elle accomplira avec détermination et courage les objectifs qu’elle s’est fixés. Elle assimilera les codes du savoir-vivre birman et la culture du pays sans perdre la sienne. Elle apprendra une forme de lâcher-prise en mettant en application le conseil de sa psy : Arrêtez de prévoir, vous allez provoquer ce que vous redoutez (p. 236). Nous devrions la suivre.