ISBN/EAN 978-2-35815-345-4

26 €

386 pages

novembre 2024

Massage et masseurs parisiens

Genèse et structuration d’un groupe d’auxiliaires médicaux de la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Le corps médical, au début du xxe siècle, a besoin d’auxiliaires pour ­l’application des agents physiques, notamment le massage et la ­gymnastique. Un petit groupe de masseurs professionnels est contraint d’accepter un diplôme d’État d’infirmier-masseur. La formation de ces auxiliaires est ­encadrée et surveillée par le Conseil de perfectionnement des écoles d’infirmières, où les masseurs sont représentés par le docteur Kopp, spécialiste en massage et directeur d’une école privée, l’EFOM.

L’agrément des écoles impose un programme officiel qui néglige la spécificité de l’enseignement et le caractère libéral de la pratique des masseurs, laissant aux écoles la possibilité de poursuivre la ­délivrance des diplômes internes après quelques mois de formation. En 1924, les masseurs s’organisent et fondent un syndicat. Afin d’obtenir un statut légal, ils rejoignent la Fédération des services de santé de France CGT. Le docteur Fié, député, joue le rôle de médiateur entre les parties et soumet une proposition de loi sur le statut des auxiliaires médicaux, qui est adoptée en 1937. Toutefois, le terme « auxiliaire médical » est remplacé par « infirmière ».

Le Sénat n’ayant pas repris la proposition, c’est finalement en 1943 que le régime de Vichy accorde un statut légal aux masseurs médicaux.

En 1946, le gouvernement provisoire acte l’union des syndicats des gymnastes et des masseurs médicaux et institue un nouveau diplôme, de masseur- kinésithérapeute.

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