Ma part africaine
Depuis ce matin, nous roulons sur une piste caillouteuse à l’extrême, creux, bosses se succèdent. Je dois tenir fermement le volant. Brusquement, mes 4 roues de réserve sur le toit s’arrachent, emportant avec elles le porte-bagages. Je klaxonne, fais des appels de phares, mais les véhicules devant moi n’entendent rien, ne voient rien. Je m’arrête et les vois disparaître vers l’horizon.
Seul, je suis seul au milieu de rien.
Après avoir reculé, je récupère mes affaires. Malheureusement, en s’arrachant, le porte-bagages a abîmé le toit.
Il ne me reste qu’une solution : vider l’arrière de son chargement et tenter d’y mettre les roues. Après une heure d’efforts, tout est rentré.
Un problème n’arrivant jamais seul, une tempête de sable se lève. L’horizon se bouche brusquement, je n’arrive presque plus à respirer tant le sable et la poussière soulevée par le vent frappent mon visage. Je me réfugie dans l’habitacle, toutes fenêtres fermées.