La route de la Foi
Préface du Père Vincent Sénéchal. Supérieur général des Missions étrangères de Paris
Eugène-Maurice Verdeille, humble missionnaire catholique d’origine aveyronnaise, part pour la Chine à 25 ans. Dans ce continent grouillant de vie, il fait preuve d’un zèle pastoral remarqué pour baptiser, construire des églises. Il doit apprendre les langues locales et la culture chinoise. Il doit aussi soigner, éduquer, et nourrir le corps avant d’enrichir l’âme. Le Père Verdeille est le modèle d’une acculturation réussie, au service de l’amitié entre les peuples européens et asiatiques. Au-delà de l’histoire d’un homme, Jean-Pierre Rey réhabilite une œuvre immense, l’évangélisation, qui a vu des milliers de missionnaires emprunter, sans esprit de retour, cette route de la Foi vers l’Asie. Au risque, parfois, de s’y perdre.
Jean-Pierre Rey jongle, pour notre plaisir, entre l’Histoire et la Géographie. Après « Moi Moustache, chien-soldat héros des guerres napoléoniennes » et « Itinérances »,
l’auteur nous invite à suivre Eugène-Maurice Verdeille sur les routes d’Asie, à l’aube du xxe siècle, quand notre monde commençait à basculer vers l’Orient.
Images de couverture :https://www.ecrivainsbretons.org/index.php
Idéogramme : « Missionnaire en Chine ».
« Temple de pagode et grand soleil rouge se reflétant dans l’eau ». Peinture orientale traditionnelle d’encre sumi-e, u-sin, go-hua, Elinalee.
« Le Missionnaire ». Sculpture sur bois de figuier, réalisée par Kito à l’âge de 7 ans.
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« Un humble missionnaire catholique d’origine aveyronnaise, Eugène-Maurice Verdeille, débarque en Chine en pleine révolte des « Boxers » (juin 1900). Il croise à Tien Tsin la route de Paul Claudel et termine son existence en 1940 comme conseiller de l’Empereur Bao-Daï, avec l’aval du Secrétaire d’État du Vatican, Eugène Pacelli, qui deviendra le pape Pie XII. L’homme est l’exemple d’une acculturation parfaitement réunie. Ses traductions en font un sinologue respecté. Sa production littéraire, dont Jean-Pierre Rey fait un large état, amène sa Congrégation, les Missions Étrangères de Paris, à s’interroger sur son orthodoxie théologique : l’homme ne s’est-il pas égaré entre le catholicisme, le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme ?
C’est ce mystère que Jean-Pierre Rey essaie de percer. Le Père Vincent Sénéchal, Supérieur général des Missions Étrangères de Paris, a écrit une très belle préface. « Le missionnaire », sur la couverture, est une sculpture de Kito, bien connu à la Vallée des Saints.
Ce livre, quand les saints allaient en enfer, dit de nous ce que nous sommes. Il dit aussi de nous ce que nous ne sommes plus. »
Association des Écrivains de Bretagne
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