En voies
Albert détourne un instant son regard vers le paysage qui mène grand train.
Il voit des arbres. Il voit un étang. Il roule son fauteuil vers l’étang. Ses jambes flottent allègrement sur l’eau verdâtre. Il y a du sang partout. Le fauteuil avance
sur l’eau. L’eau jaunit, avec une forte inclination vers l’orange. Dans une imploration pathétique, Albert tend ses deux bras vers ses deux jambes.
L’auteur conduit le lecteur en voiture, il l’emmène en bus ou en train et même en bateau. Il le transporte avec humour dans des histoires, tantôt délicates
et sensibles, tantôt coriaces et sanglantes. Le nez en l’air, Albert observe les voyageurs qui empruntent les transports collectifs. Albert regarde le monde.