Le Désastre de 1940. De l’Union sacrée à Vichy
La Troisième République, qui avait su s’imposer et gagner la Grande Guerre, a subi dès 1919 un lent et inéluctable déclin, qui l’a conduite à son effondrement en 1940.
Quel contraste saisissant entre la ferveur, la capacité de rassemblement de la Belle Époque, et le désenchantement, la division du personnel politique de l’entre-deux-guerres ! Dès la déclaration de guerre d’août 1914, le président proclamait l’Union sacrée et la République montrait son esprit de décision en gagnant la bataille de la Marne. En 1940, alors que le chef de l’État brille par son absence, le personnel politique est divisé jusqu’au sein du gouvernement et une atmosphère de défaitisme conduit le pays à l’armistice. Pour ceux qui l’ont vécue, la débâcle laisse le souvenir de millions de réfugiés, de 100 000 soldats et autant de civils tués.
Dès le lendemain de la défaite, le nouveau régime trouvait des boucs émissaires : la République démocratique, le Front populaire, « l’esprit de jouissance »… Mais les dirigeants de l’État français mis en place par le vainqueur de Verdun, eux-mêmes responsables de la défaite, n’attendront pas trois mois pour mettre en place le statut des Juifs. Ils montraient là leur véritable objectif : la revanche, mais cette fois-ci contre la République.
La réalité du désastre de 1940 est cruelle. C’est le grand mérite de ce livre de le montrer.
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