Mon ami Antoine Barnave, ou la Monarchie en sursis
Quel destin romanesque, mais combien court et tragique, que celui de ce jeune bourgeois grenoblois qui aurait, dit-on, inspiré Stendhal lui aussi natif de Grenoble, dans plusieurs de ses personnages !
Antoine Barnave avait de multiples dons : il était riche, beau, brillant et reconnu par ses pairs – avec Mirabeau – comme le meilleur orateur de l’Assemblée nationale constituante. Il contribuera, avant les états généraux, à soulever sa province natale, le Dauphiné, contre la monarchie absolue. Après la fuite du roi à Varenne, il ira chercher la famille royale pour la ramener à Paris ; puis il se fera le conseiller secret de la reine Marie-Antoinette et réussira, grâce à son éloquence, à sauver momentanément la royauté, ce qui entraînera sa perte.
Antoine Barnave mourut à trente et un ans, victime, comme tant d’autres, de la Terreur révolutionnaire.
Image de couverture : Barnave, Antoine (1761-1793). L’Homme du peuple l’homme de la cour :
Tantot froid tantot chaud
Tantot blanc tantot noir
A droite maintenant mais autrefois a gauche
Je vous disoit bon jour, et je vous dis bon soir.
Estampe, auteur non identifié. 1791. Bibliothèque nationale de France