Les écrivains dans la Grande Guerre
En juin 1919, à l’initiative de Henry Malherbe, Maurice Genevoix et Roland Dorgelès notamment, quatre-vingts écrivains rescapés de la Grande Guerre se rassemblent pour fonder l’Association des écrivains combattants (AEC). Leur objectif ? Rendre hommage et préserver la mémoire des hommes de lettres morts au champ d’honneur ; créer et renforcer les liens entre les survivants. Parmi eux, des personnalités déjà connues : Guillaume Apollinaire, Charles Péguy, Alain-Fournier, Louis Pergaud, mais, pour la plupart, des jeunes talents inconnus. Au total : 560 disparus. L’AEC leur consacrera en 1926 une Anthologie en cinq volumes et 4 000 pages. Elle obtiendra, en 1927, que leurs noms soient gravés sur les murs du Panthéon. Après cent ans d’existence, l’AEC reste bien vivante. Elle honore les disparus, encourage la création littéraire en attribuant des prix et suscite l’intérêt des jeunes en les associant à ses manifestations. À l’occasion du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, cet ouvrage collectif montre la diversité des écrivains qui firent pour la France le sacrifice de leur vie : universitaires, autodidactes, prêtres, ultra-marins, étrangers, jeunes et vétérans.
Ce livre de ferveur se veut un rempart contre l’oubli.
Sous la direction de Didier Béoutis et Sophie Hasquenoph
Préface de Jean Orizet
Image de couverture The War (La Guerre), 1914, Gino Severini. (C) ADAGP, Paris. Photo (C) BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / image BStGS
Mercredi 7 novembre, l’Association des écrivains combattants recevait le journaliste Yves Thréard au Cercle de l’Union Interalliée pour lui remettre le prix Roland Dorgeles.
En présence d’Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, et Jean Orizet, président de l’AEC.